10 secrets de la Tour Eiffel

Objet de discorde, de convoitise et de fascination, la Tour Eiffel reste un passage obligé le temps d’un voyage à Paris, d’un séjour pédagogique, de vacances apprenantes ou d’une classe transplantée au sein des Auberges de Jeunesse BVJ PARIS…  pour répondre au besoin impérieux de remobilisation des savoirs… Alors 10 secrets de la Dame de Fer, collectés en son temps dans les pages du Parisien :

1 – Elle aurait pu ne jamais voir le jour

« Cela faisait des années que l’idée d’une tour de 300 m environ, faisait son chemin » raconte Bertrand Lemoine, historien et architecte. Mais l’échéance de l’Exposition universelle de Paris 1889, vitrine pour toutes les découvertes, a obligé les ingénieurs à mettre les bouchées double.

2 – Gustave Eiffel n’en est pas à l’origine

Ce sont deux de ses collaborateurs, Emile Nouguier et Maurice Koechlin, qui imaginent et dessinent la Tour Eiffel. Ils prennent la technique des ponts en fer, déjà existants, et l’extrapolent. « Au début, Eiffel était même dubitatif », note l’architecte, qui a consacré plusieurs ouvrages à l’édifice. Une fois convaincu, Eiffel prendra un brevet, avec ses deux ingénieurs.

3 – Les artistes de l’époque était opposés au projet

En plus des riverains, de nombreux artistes s’opposent à la tour. Ils font apparaître une tribune dans « Le Temps » en février 1887. Elle est signée par Charles Gounod, Guy de Maupassant, Charles Garnier, ou Alexandre Dumas fils.

4 – Il n’y a pas eu de mort sur le chantier, sauf…

… un ouvrier, monté en dehors des horaires de travail, pour impressionner sa petite amie. « C’est un exploit qu’il n’y ait pas eu d’autres accident par des travaux d’une telle ampleur, d’autant que le chantier, d’une durée de vingt-deux mois, a été extrêmement rapide »

5 – Elle devait être éphémère

Eiffel obtient une concession pour vingt ans. L’ingénieur ne peut se résoudre à voir sa tour détruite. « Il cherche alors à montrer son utilité pour des expériences, décrypte Bertrand Lemoine. Il finance les première stations météo, fait des tests avec des pendules et des transmission radio pour les autorités militaires. » Il obtient une prolongation jusqu’en 1979.

6 – Elle a permis de déjouer une attaque en 1918

En plein guerre mondiale, les antennes radio de la tour captent un message crypté. Il révèle que l’armée impériale s’apprête à attaquer en forêt de Compiègne.

7 – Les premières émission télé diffusés depuis son sommet

Pendant l’Occupation, l’armée a installé un émetteur tout en haut de la Tour. Dès 1942, elle faut enregistrer des émissions de divertissement à destination des troupes.

8 – Elle est recouverte de 17 couches de peinture

Pour protéger la tour de la corrosion, il faut la peindre. Mais la peinture s’érode et faut repasser tous les sept ans. Problème : toute cette peinture pèse 50 tonnes. Un chantier devrait prochainement décaper la tour, qui sera repeinte d’une couche plus légère.

9 – Assemblée en partie à Levallois-Perret

Les ateliers d’Eiffel se situaient dans la ville des Hauts de Seine. C’est là que les pièces étaient fabriquées et en partie assemblées., à l’aide de rivets, 2,5 millions au total. « Les pièces étaient placées sur des charrettes qui tranversaient Paris jusqu’au Champs-de-Mars » raconte Bertrand Lemoine.

10 – Une soufflerie sur le parvis

Eiffel s’est passionné pour l’aviation. Il installe ce dispositif au pied de la tour pour tester la résistance des structures d’avions. Tous les pionniers de l’aérien sont passés par cette soufflerie, transférée en 1912 dans le XVI^e arrondissement de Paris.

© Pauline CONRADSSON

Le Parisien – 18 SEPTEMBRE 2019